Le jeudi 28 juillet était le jour du dépassement, c’est à dire le jour où l’humanité a consommé tout ce que la planète peut renouveler de ressources en une année.
Cette information, entendue le matin au réveil à la radio, est une mauvaise nouvelle parmi tant d’autres, diffusées par l’ensemble des médias chaque jour : les conflits armés dans le monde, l’instabilité politique, l’état sombre de la planète, le réchauffement climatique et la fonte des glaciers, la perte vertigineuse de biodiversité, l’envol du prix de l’énergie et, bien sûr, les vagues de pandémie qui se suivent et qui nous menacent régulièrement d’isolement.
Nous sommes tous plongés dans une période très anxiogène.
Face à ces problématiques et ces incertitudes qui nous concernent tous et ont aussi un impact sur notre Laboratoire, nous nous sentons impuissants et stressés. Ce sont des problèmes évoqués au bureau de l’ombud.
Il est facile, lorsque nous sommes chaque jour mis en présence de cette réalité anxiogène, de se laisser influencer et façonner par elle.
- Alors que nous étions optimistes et calmes face aux défis, nous pouvons devenir agressifs, cyniques ou indifférents.
- Nous pouvons perdre le sens de la solidarité et de la collaboration avec nos collègues, quand nous sommes avant tout soucieux du bien-être et du futur de nos proches.
- Alors que nous n’hésitions pas à prendre la parole pour faire part de nos idées et proposer des solutions, l’anxiété peut nous conduire à penser que ce n’est pas la peine et à nous taire.
Parmi tous les outils qui peuvent nous aider à combattre cette réalité anxiogène et ses effets, je voudrais mettre en avant trois actions que nous pouvons facilement appliquer dans notre environnement de travail :
- Tout d’abord, se recentrer sur le contenu de son travail et s’attacher, dans une optique de pleine conscience, à la qualité et au sens de ce que nous produisons, que ce soit une pièce mécanique unique, le test d’un équipement, la programmation d’une interface, une présentation, un contrat, etc.
- Puis, parce que nous sommes faits des liens que nous tissons, accorder une attention et une écoute accrue aux collègues dans un esprit d’empathie, de collaboration et de confiance.
- Enfin ̶ et surtout ̶ prendre soin de nous et de notre bien-être physique et mental.
Remettre en œuvre, si nous les avions négligées, ces pratiques permet de combattre l’anxiété diffusée par l’actualité du monde, pour notre bien-être au travail, mais aussi dans l’intérêt de la mission unique de notre Laboratoire.
Laure Esteveny
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