J’ai pris mes nouvelles fonctions en tant qu’ombud au début du mois de mai, après 35 années passées au CERN dans plusieurs rôles de support administratif et de conseils. Je salue Laure Esteveny, qui m’a précédée dans ce rôle, et remercie les premières personnes qui ont récemment fait appel à mes services pour leur confiance.   

Je leur consacre tout le temps nécessaire pour écouter, échanger, discuter des pistes d’actions face à un problème interpersonnel, un conflit ou tout autre questionnement sur leur lieu de travail. Je peux, par exemple, contribuer à résoudre les conflits interpersonnels lorsque le dialogue n'aboutit pas ou n'est plus possible. 

À ce propos, il me semble qu’à l’ère de la communication instantanée, possible à toute heure et en tout lieu, l’habitude de dialoguer en face à face se perd, et lorsqu’un différend apparaît, chacun peut se sentir démuni sur la façon, soit de l’exprimer du côté de l’émetteur, ne sachant pas trop par où commencer, soit de l’entendre du côté du récepteur.  

La discussion, le débat, la négociation et l’échange d’informations sont les formes de communication les plus courantes au sein d’une organisation, fort utiles à bien des égards. Pourtant le dialogue peut s’avérer plus efficace pour tenter de comprendre et d’aborder des questions particulièrement complexes ou controversées.

Apprendre ou réapprendre à dialoguer par temps clair, avec l’intention de maintenir des relations professionnelles de qualité, peut nous préparer à aborder les difficultés et les divergences plus sereinement. Le conflit peut ainsi devenir porteur de changement et d’améliorations salutaires.

Comme la meilleure intention ne suffit pas à elle seule, voici trois principes à mettre en œuvre dans cette forme de communication qu’est le dialogue :

1. Accepter de consacrer du temps à ce moment d’échange autour d’un sujet commun sans agenda pour son déroulement, dans un espace sûr, l’esprit étant de créer ensemble du lien et du sens.
2. Privilégier l’écoute active, qui suppose d’écouter jusqu’au bout, de questionner avec une curiosité chaleureuse, sans a priori.
3. Reconnaître le pouvoir de la parole et du silence dans l’échange.

Le dialogue est un art qui demande parfois un peu d’entraînement. Laissez-vous inspirer par les trois principes précédents et constatez par vous-mêmes les changements positifs qu’ils peuvent avoir sur vos relations interpersonnelles et sur votre capacité à aborder les difficultés.

Marie-Luce Falipou

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