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Rapport annuel 2020 : l’ombud, un acteur de changement

Dans son Rapport d’activité pour l’année 2020, mon collègue et prédécesseur, Pierre Gildemyn, partage avec vous les conclusions générales auxquelles il est arrivé après quatre années en tant qu’ombud du CERN.

Au-delà des données statistiques que vous trouverez dans ce rapport (qui varient relativement peu d’année en année), la section 9 – Observations – propose sept pistes de réflexion sous forme de défis particulièrement stimulants.

Cette année, ces observations sont aussi le legs de Pierre Gildemyn au bénéfice de tous les acteurs concernés.

Ce rapport, qui est public et disponible sur le site de l’ombud, est présenté chaque année au directeur général, puis au Directoire élargi. L’ombud le présente ensuite au Comité de concertation permanent (CCP), puis au Forum tripartite sur les conditions d’emploi (TREF), les représentants des États membres étant particulièrement attentifs au bon fonctionnement des mécanismes de gouvernance en place au sein de l’Organisation. Enfin, l’ombud propose de présenter ce rapport au sein de chaque département, au Conseil du personnel, ainsi qu’au Comité consultatif du personnel supérieur (« Les Neuf »). Les collaborations qui le souhaitent peuvent aussi inviter l’ombud à le présenter.

Vous trouverez dans le rapport des questions très pertinentes : a) sur le fonctionnement de la justice interne, b) sur l’importance des qualités humaines dans l’exercice de la supervision, c) un appel à mieux prendre conscience de l’existence du sexisme, du harcèlement sexuel et de la discrimination envers les femmes dans le Laboratoire, d) sur la nécessité d’apporter un plus grand appui à nos collègues utilisateurs, e) sur les atteintes à la diversité et à l’inclusion que peut représenter une forte concentration d’une même nationalité dans certains groupes, f) sur les conséquences possibles d’une absence de politique spécifique en matière de gestion des relations consensuelles et, enfin, g) sur la collaboration nécessaire entre les différents services qui proposent aujourd’hui un soutien aux collègues en difficulté.

Pour certaines de ces questions, notamment d), e) et g), l’ombud partage et souligne les constats déjà faits par d’autres services, sur lesquels progresse l’Organisation.

Sur d’autres sujets, tels que la supervision et le leadership (b), l’ombud apporte un éclairage complémentaire qui découle des échanges avec les personnes qui le consultent, à savoir l’importance du rôle de modèle que joue la hiérarchie à travers son encadrement.

Enfin, l’ombud soulève aussi des questions nouvelles, telles que le mode de fonctionnement de la justice interne (a), l’impact des relations consensuelles sur le fonctionnement d’une équipe (f), et surtout, le risque que font courir au Laboratoire le sexisme et le harcèlement sexuel (c), qu’il considère sous-estimé.

Il est bon, et vraiment encourageant, que les acteurs concernés au sein de l’Organisation se soient déjà saisis de certaines de ces questions et qu’ils réfléchissent activement aux autres.

Lisez le rapport d’activité 2020 ; vous constaterez que l’ombud est aussi un acteur de changement !

Laure Esteveny

Si vous souhaitez réagir à mes articles, n’hésitez pas à m’envoyer un message à ombud@cern.ch. De même, si vous avez des suggestions de sujets que je pourrais traiter, n’hésitez pas non plus à m’en proposer.