J’ai récemment présenté le Rapport annuel 2019 des activités de l’ombud à la Direction du CERN, puis au TREF, et je voudrais ici vous en faire un court résumé.
En 2019, 74 collègues (à peu près 1,3 % des membres du personnel du CERN) sont venus me voir. Un peu moins de la moitié d’entre eux étaient des titulaires, LD et IC confondus. Comme les années précédentes, il y a proportionnellement deux fois et demie plus de femmes que d’hommes qui sont venues me consulter.
Et comme les années précédentes, ce sont les différends avec la hiérarchie qui représentent la majorité des cas discutés. Mes visiteurs déplorent, entre autres, que leur superviseur ne soit pas assez au courant de ce qui se passe dans la section, et soulignent qu’il pratique de la « micro gestion » et pourrait organiser la section de façon plus efficace.
En seconde place se trouvent les cas relevant de l’environnement de travail. Il s’agit pour la moitié d’entre eux de sexisme ou de harcèlement sexuel, des comportements tous rapportés par des collègues féminines.
En troisième place viennent les conflits entre collègues : manque de respect, problèmes de communication ou différends non résolus.
Suivent, à égalité, les plaintes concernant l’avancement de carrière et le non-respect du Code de conduite du CERN. Dans cette dernière catégorie, certaines des personnes qui viennent me voir évoquent un sentiment d’abus de pouvoir, de conflit d’intérêts ou de rétention d’informations.
Conclusions :
Je suis conscient que mon rapport annuel s’appuie sur un nombre restreint de cas et, qu’en outre, il semble contredire le résultat des enquêtes internes et externes qui ont eu lieu en 2019 et qui reflètent une autre réalité, exprimée par un nombre représentatif de personnes sondées. Cependant, ce que j’entends dans mon bureau est aussi une réalité, tangible elle aussi. Même si les cas pour lesquels on vient me consulter se trouvent probablement à l’extrêmité du spectre des problèmes rencontrés au CERN, il est important d’en avoir connaissance. Les conclusions de mon rapport prennent toute leur signification une fois croisées avec les constats des autres services de soutien, et ce, sur plusieurs années.
Les services de soutien du CERN sont un filet d’aide et de sécurité pour tout le personnel du CERN, quelle que soit la catégorie de contrat, et c’est en partie grâce à ces services, dont le Bureau de l’Ombud fait partie, que l’Organisation peut rester compétitive sur le marché de l’emploi. N’hésitez jamais à y faire appel.
Pierre Gildemyn
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