Le confinement est vécu différemment par chacun d’entre nous selon notre sensibilité, notre situation familiale, notre réseau d’amis, la taille et le lieu de notre domicile et bien d’autres facteurs. Certaines parties du monde nous ont précédés, et nous pouvons apprendre de leur expérience. Il semble par exemple y avoir un schéma plus ou moins répétitif comprenant cinq phases dans le confinement : la matérialisation, l’adaptation, la nouvelle normalité, la cohésion et enfin la sortie du confinement. Ce schéma nous aide à mieux comprendre nos réactions.
La première phase est évidemment loin derrière nous : l’entrée en vigueur du confinement, qui a signifié la fermeture des crèches, des écoles, et des commerces non-essentiels, mais aussi les files d’attente devant les magasins d’alimentation.
Nous sommes aussi déjà passés par la seconde phase : nous nous sommes adaptés aux nouvelles mesures et nous nous sommes organisés. Nous tâchons de consulter les informations avec modération, pour ne pas ajouter à l’angoisse et à la psychose ambiantes. Nous nous sommes peut-être remis à des activités domestiques un peu délaissées : cuisine, jeux de société, bricolage. Nous avons pris des nouvelles de ceux et celles que nous n’avons ni vus ni peut-être entendus depuis longtemps.
Dans la phase actuelle de « nouvelle normalité », nous avons adopté un nouveau mode de vie, non sans peine parfois. Il est important de se mettre d’accord sur un agenda familial : qui fait quoi, quand, où ? Certains parents ont même passé un « contrat » avec les membres de la famille, ce qui peut s’avérer utile pour le respect des nouvelles règles sur le long terme.
À partir du 27 avril, la Suisse va a priori progressivement se « déconfiner ». En France, cela commencera le 11 mai. Il s’agit de la phase de cohésion. Le défi, à présent, est de tenir le coup sur le long terme, même après le début du déconfinement. Nous pourrions être tentés de baisser notre garde et de prendre des libertés avec nos nouvelles règles… mais il faut poursuivre nos efforts et consolider ces nouvelles habitudes.
Bientôt nous connaîtrons le soulagement, nous pourrons à nouveau visiter et embrasser nos amis et nos proches, et retrouver nos collègues de travail. Ce sera le moment de tirer les leçons de cette expérience, et d’en garder le meilleur !
Je vous souhaite à toutes et à tous de surmonter cette épreuve avec courage, patience et avec l’esprit ouvert. Espérons que l’expérience soit bénéfique et qu’elle nous aidera à améliorer notre vie future !
Pierre Gildemyn
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*Inspiré librement de « Leçons d’un réfugié du coronavirus », par Sina Farzaneh.