Il est unanimement reconnu que les comportements respectueux ont des effets bénéfiques dans les entreprises ; pourtant, dans la pratique, on peine parfois à les faire prévaloir. Tous les membres du personnel, quel que soit leur niveau hiérarchique ou leur statut, attendent d’être traités avec respect en général, et notamment pour le travail qu’ils fournissent. On le sait bien, les employés qui travaillent dans un environnement respectueux sont plus heureux, loyaux, performants, coopératifs et créatifs que ceux qui subissent incivilités ou brimades à longueur de journée.
À quoi reconnaît-on une organisation où règne le respect ? Dans ce type d’organisation, tous les superviseurs, à commencer par le directeur général, respectent les salariés, qu’ils considèrent comme des contributeurs essentiels au succès de l’entreprise, et non comme un coût. Les dirigeants savent qu’il est dans leur intérêt de développer les compétences des membres de leurs équipes et de leur offrir de nouvelles perspectives. En parlant d’eux à l’extérieur de l’organisation, ils mettent en valeur leurs compétences, leur engagement et leur professionnalisme. Une culture de respect, quand elle vient du sommet de la hiérarchie, percole dans toute l’organisation.
« Un jour, alors que j’étais en réunion avec des utilisateurs et ma chef de groupe, celle-ci m’a laissé la parole sans intervenir. Elle a démontré ainsi qu’elle me respectait et qu’elle me faisait confiance pour régler le problème que nous rencontrions. Dans notre groupe, tout le monde est traité avec respect : on reconnaît nos valeurs et on nous écoute. »
Comment instaurer une culture de respect ?
Comme souvent, pas besoin de grandes théories ou de politiques d’entreprise pour instaurer un environnement respectueux. L’essentiel, c’est que l’exemple vienne du haut. L’effet de mimétisme, bien connu dans le monde du travail, fera le reste. Le respect général est surtout une question de comportement et d’attention au quotidien. Cela commence par saluer ses collègues le matin pour les accueillir. Les responsables d’équipes peuvent eux déléguer certaines tâches importantes, rester à la disposition de leur équipe, suivre ses progrès avec intérêt et la promouvoir en public. La reconnaissance du travail bien fait s’exprime lors d’entretiens réguliers, formels et informels, entre le superviseur et les membres de son équipe. L’essentiel est d’être honnête en toute circonstance : les faux compliments sont vite détectés et sapent la confiance. Un respect indiscutable et sincère est le moteur d’une réelle motivation !
La bonne nouvelle, c’est que le respect est une ressource renouvelable : nul besoin d’en priver quelqu’un pour en donner à quelqu’un d’autre !
Pierre Gildemyn
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