On me demande souvent : « Mais que pouvez-vous concrètement faire pour nous ; quelles sont vos interventions ? »

D’abord, tout simplement vous écouter, sans parti pris. Raconter ce qui nous arrive à une personne neutre comme l’ombud vous permet souvent de se libérer d’un poids, et, de ce simple fait, d’y voir plus clair. Cependant, le plus souvent mon rôle dépasse la simple écoute : j’analyse la situation avec vous, sans tabous, et j’essaie de vous conseiller sur la meilleure marche à suivre. Par exemple, si vous avez un conflit avec votre collègue, quelle est l’origine du conflit ? Quels sont les intérêts qui sont en jeu, les vôtres évidemment, mais aussi ceux de votre collègue ? Pourquoi pensez-vous que votre collègue se comporte de la sorte ? Se mettre à la place de l’autre, essayer de découvrir ses motivations est souvent la clé de la résolution d’un conflit.

Si vous ne vous sentez pas la force de renouer le dialogue vous-même avec la personne avec qui vous êtes en conflit, je peux tenter une médiation. La médiation est une démarche volontaire, voulue par deux parties qui ont un désir sincère d’arriver à un accord, mais qui n’y parviennent pas seules. J’écouterai les deux parties séparément, plusieurs fois s’il le faut, pour bien comprendre leurs divergences, mais aussi leurs intérêts communs, clé du succès d’une médiation réussie. Ensuite, il y aura une discussion à trois, que je faciliterai, pour arriver à un accord.

Dans d’autres cas, mon rôle consistera à vous informer pour vous aider à vous y retrouver dans le dédale des règles et procédures administratives, et de vous mettre sur la bonne voie.

Si votre problème dépasse mon domaine de compétence, je vous renverrai vers d’autres personnes. C’est le cas par exemple s’il y a un différend entre vous et l’Organisation, ou si je pense qu’il s’agit plutôt d’un problème de santé. Dans le premier cas, vous serez soutenu par l’Association du personnel, dans le deuxième cas, par le Service médical.

Quelle que soit la teneur de nos discussions, je vous rappelle qu’elles sont protégées par une confidentialité absolue, qui est du même ordre que le secret médical ou la protection des sources du journaliste : quels que soient les faits que vous allez me relater, je suis tenu au secret, et cette réalité restera strictement entre nous. Il y va de la protection du rôle de l’ombud dans l’Organisation. Il n’y a qu’une seule exception : si j’apprends que la vie d’une personne est en danger.

L’autre principe primordial est que vous gardez le contrôle du processus entre vos mains : je n’entreprends rien sans votre accord. C’est l’avantage du caractère informel de la démarche auprès de l’ombud.

Si vous désirez réagir à mes articles, n’hésitez pas à m’envoyer un message à Ombuds@cern.ch. De même, si vous avez des suggestions de sujets que je pourrai traiter, n’hésitez pas non plus à m’en proposer.