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Un an déjà !

Cela fait maintenant un an que j’ai pris mes fonctions d’ombud au CERN, et je voudrais remercier celles et ceux qui sont venus me voir pour leur confiance. J’espère avoir pu les aider.

Après avoir résumé les activités 2017 dans mon précédent billet, je souhaiterais partager avec vous le quotidien de mes consultations depuis un an. Beaucoup de scénarios se répètent : à l’origine de nombreux conflits, il y a souvent un malentendu. Ceci étant, chaque histoire est unique, et chaque consultation est particulière, comme l’illustrent les exemples suivants :

Felix* : « Mon superviseur devient de plus en plus agressif. » Ce n’est bien sûr pas acceptable, mais s’agit-il d’une surcharge de responsabilités, ou y a-t-il d’autres raisons ? 

David*: « Ma hiérarchie veut se débarrasser de moi. » En réalité, elle souhaite vivement garder David, mais elle a simplement besoin de trouver avec lui les réponses à quelques interrogations. 

Ester* : « Mon superviseur ne tient pas ses promesses, il prend des décisions sans raisons apparentes, et il exerce un contrôle excessif : cela ne favorise pas la confiance » Quelles actions pouvez-vous entreprendre en tant que supervisé pour établir une meilleure relation ?

Michael* : « Je viens d’arriver au CERN, mon collègue, qui a plusieurs années d’ancienneté, me prend de haut et m’ignore. » Si c’est le cas, il serait dommage d’oublier que, quel que soit votre statut, le respect est l’un des principes majeurs de notre Organisation.

Dans la plupart des exemples cités ci-dessus, la clé pour résoudre les conflits réside dans le dialogue. 

Maria* : « Je ne suis pas sûre que ma situation soit conforme aux règles et principes du CERN, mais je n’ose en parler à personne. » Si c’est effectivement le cas, mon statut d’ombud m’interdit d’agir. Mes échanges avec Maria restent entre nous ; je la conseille sur la marche à suivre, et c’est à elle d’entreprendre les démarches nécessaires pour régulariser sa situation. 

Enfin, il y a les problèmes concernant les comportements sexistes et le harcèlement sexuel, à des degrés divers. La malveillance et, souvent, l’abus de pouvoir rendent la voie du dialogue pleine d’embûches, voire impraticable. Si vous êtes victime de harcèlement et que vos tentatives pour régler le problème sont restées sans succès, venez me voir. En dernier recours, vous avez toujours la possibilité de déposer une plainte pour harcèlement, elle sera dûment examinée par la Commission d’enquête sur les cas de harcèlement. 

En général, mon rôle consiste à poser les questions qui vous conduiront vers la solution. En effet, dans 80 % des cas, vous détenez déjà la réponse, mais vous l’ignorez. Je suis là pour vous aider à la découvrir, en respectant les quatre principes de base de l’ombud : confidentialité, neutralité, indépendance et informalité.

Pierre Gildemyn

Si vous souhaitez réagir à mes articles, n’hésitez pas à m’envoyer un message à Ombuds@cern.ch. De même, si vous avez des suggestions de sujets que je pourrais traiter, n’hésitez pas non plus à m’en proposer.

*Nom d’emprunt